Rdc: PILLAGE CONTINUE

PILLAGE CONTINUE

C’était le 30 juin 1960. C’était vraiment l’allégresse, l’espoir d’un avenir radieux.

En réalité, il y a vite eu des dérapages et même les rebellions.
Puis l’économie a été mise à mal par le système Zaïrois. Les nouveaux propriétaires n’ont pas été pour la plus part de bons gestionnaires.

Puis il y a eu un premier pillage, puis un second. Des sociétés ont été acculées à l’échec. Des patrons se sont découragé et ont quitté le pays.

Des investisseurs potentiels ont été contactés pour aider à redresser l’économie, mais beaucoup sont hésitants car ils constatent d’autres formes de pillage.
Ce n’est plus le pillage à l’intérieur par les militaires impayés et/ou mal payés.
C’est aussi le pillage dans tous les secteurs de la vie sociale. Le pillage a remplacé le travail. On ne gagne plus son pain à la sueur de son front, on fait la cueillette, on privilégie la débrouillardise malhonnête.
On a ainsi crée petit à petit un environnement vicieux qui engendre les manœuvres les plus sordides, qui aboutissent à une société désorganisée.
Le vol est (nocturne) est devenu un système tellement répandu qu’il ne fait qu’accentuer la paupérisation et la misère. Concrètement, la famille est la première atteinte par le pillage. Pillage de nombreux maris qui ne donnent que des miettes à leurs épouses. Pillage de certaines mamans qui sont de mauvaises gestionnaires. Pillage de nombreux enfants qui se débrouillent par tous les moyens et vicient gravement leur éducation. Pillage de nombreux parents qui profitent du mariage d’une fille pour taxer lourdement le fiancé et le découragent ainsi de la fondation d’une famille normale. Beaucoup d’hommes ont leur réserve cachée, les enfants deviennent les enfants deviennent de petits voleurs, pour être plus tard de plus grands. Beaucoup de femmes doivent se contenter d’être des esclaves résignés à leur état.

Le pillage atteint l’administration qui est rarement un service public, mais au contraire une exploitation du public. Le service des impôts est devenu une mafia. Le commerce un lieu favori pour discuter au gré des intérêts d’un chacun. Le logement un endroit souvent négligé et parfois même contesté ou objet de marchandages.
La justice : un service souvent vicié par les accusations intéressées et les jugements à la tête du client. Les riches du sol et du sous-sol : objets de contrats bidon peu favorables aux producteurs.

Les fonctionnaires et les enseignants : Plus habitués à mendier ou à profiter hors des lois du travail.

Hôpitaux : Souvent des lieux d’exploitation de la souffrance humaine.
PDG : Mauvais gestionnaire et confusion entre la caisse de la société et celle de leur famille.

Enfin : Pasteurs sorciers et détourneurs de l’argent des pauvres, violeurs des femmes de leurs fidèles.
Avec un pillage si généralisé, comment voulez-vous que la RDC puisse progresser ?

Le progrès ne peut venir qu’une gestion rigoureuse et de travailleurs honnêtes.

fizimedia.com

Par Jean Claude