« La loi ne demande que l’agrégation des résultats », a-t-il assuré avant d’appeler à s’en tenir aux résultats définitifs tels que publiés par la Cour constitutionnelle. Rappelons que le candidat sorti vainqueur de la présidentielle du 30 décembre 2018, selon le décompte des observateurs électoraux de l’Eglise et d’ONG, Martin Fayulu, demande la publication des résultats bureau de vote par bureau de vote.
En réalité, la loi électorale oblige à « publier » et « afficher » les résultats au niveau des bureaux de vote (article 68 de la Loi électorale), au niveau des centres de compilation (article 70) et dans les locaux de la Ceni (article 71). Or, non seulement Corneille Nangaa n’a jamais publié les résultats dans le détail, mais il ne les a même jamais publiés du tout. Ni à la Ceni, ni sur son site internet. Il s’est contenté de lire des résultats globaux, en pleine nuit, à la RTNC (Radio télévision nationales). Ce qui empêche la Cour constitutionnelle, cinq mois après les scrutins, de publier elle-même les résultats des législatives nationales député par député.
Dès le 9 janvier, Corneille Nangaa a fait fermer les centres de compilation et arrêter les opérations de comptage avant l’établissement des procès verbaux. L’opposition n’a donc pu en produire pour prouver sa victoire devant les tribunaux et tout le monde a été prié de croire M. Nangaa sur parole.
Ce dernier devrait être remplacé à la tête de la Ceni en juin prochain. En janvier dernier, il avait confié au Monde (4 janv. 2919) être impatient de rejoindre son Haut-Uélé natal: « J’y ai acheté des mines d’or et j’ai les permis d’exploitation. Vous pouvez l’écrire. Il n’y a pas que les multinationales étrangères qui doivent pouvoir exploiter nos ressources ».
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source: LLA